Potager

Plantes compostables : quelles ne le sont pas ?

Dans le jardinage, le compostage est une pratique prisée pour enrichir naturellement le sol. Toutes les plantes ne sont pas adaptées à ce processus écologique. Certaines plantes, comme les résineux, contiennent des substances qui ralentissent la décomposition et peuvent même nuire à la qualité du compost. D’autres, comme les plantes malades ou envahissantes, risquent de propager des maladies ou de se multiplier.

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Il faut bien choisir les végétaux à composter pour éviter les mauvaises surprises. Connaître les plantes non compostables permet d’assurer un compost sain et bénéfique pour le jardin. Garder un œil sur ces éléments garantit un sol riche et fertile.

Les principes du compostage

Le compostage repose sur un processus naturel de décomposition de la matière organique. Les biodéchets, tels que les déchets verts et de cuisine, se transforment en un amendement riche pour le sol. Ce processus demande un équilibre entre les matériaux riches en azote (comme les épluchures de légumes) et ceux riches en carbone (comme les feuilles mortes).

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Les acteurs clés du compostage

  • Micro-organismes : essentiels pour la décomposition, ils transforment les matières organiques en compost. Leur activité génère de la chaleur, accélérant le processus.
  • Vers rouges : ces alliés du compost digèrent les déchets et produisent un compost de qualité.

Les plantes bénéfiques

Certaines plantes facilitent le compostage :

  • Consoude : encourage la prolifération des micro-organismes.
  • Fougère : aide le compost à rester humide.
  • Genêt : apporte de la structure au compost.
  • Ortie : stimule la décomposition des matières ligneuses.
  • Prêle : a une action structurante sur la matière organique.

Les nutriments du compost

Le compost final est riche en nutriments essentiels pour les plantes :

  • Azote : favorise la croissance des feuilles.
  • Potasse : indispensable à la floraison et à la fructification.
  • Silice : renforce les cellules végétales.

L’intégration de ces éléments permet d’obtenir un compost équilibré et bénéfique pour le sol. Suivez ces principes pour optimiser votre compostage et enrichir naturellement votre jardin.

Les plantes à éviter dans le compost

Certaines plantes posent problème lorsqu’elles sont ajoutées au compost. Par exemple, l’armoise et la camomille sont connues pour leur capacité à perturber le processus de décomposition. L’armoise contient des composants nocifs pour les vers rouges, essentiels au compostage. La camomille, quant à elle, contient des composés défavorables aux insectes.

Évitez aussi le ciste. Cette plante contient des composés allélopathiques qui inhibent la croissance d’autres plantes. Ne compostez pas de grands volumes de cistes : portez-les en déchetterie ou employez-les en paillis désherbant. Le laurier-palme est un autre ennemi du compost. Il dégage du cyanure lors de sa décomposition. Mieux vaut le porter en déchetterie.

La tanaisie contient des matières insecticides et vermicides. Ne vous débarrassez pas des déchets de taille sur le tas de compost, mais disposez-les au pied d’une haie ou faites-en une décoction.

Voici un tableau récapitulatif :

Plante Problème Solution
Armoise Contient des composants nocifs pour les vers rouges Porter en déchetterie
Camomille Contient des composés défavorables aux insectes Étaler à la surface du tas
Ciste Contient des composés allélopathiques Porter en déchetterie ou utiliser en paillis
Laurier-palme Dégage du cyanure Porter en déchetterie
Tanaisie Contient des matières insecticides et vermicides Disposer au pied d’une haie ou faire une décoction

Considérez aussi les plantes malades. Les feuilles atteintes de maladies fongiques ou bactériennes risquent de contaminer le compost. Pour éviter cela, brûlez ces déchets ou portez-les en déchetterie.

Les raisons pour lesquelles certaines plantes ne sont pas compostables

Certaines plantes ne sont pas compostables en raison de leurs composants chimiques spécifiques. L’armoise contient des composants nocifs pour les vers rouges, essentiels au processus de compostage. Utilisée comme vermifuge, elle peut perturber l’activité des micro-organismes.

La camomille contient des composés défavorables aux insectes, ce qui peut compromettre la décomposition de la matière organique dans le compost. Le ciste est aussi problématique car il renferme des composés allélopathiques qui inhibent la croissance d’autres plantes.

Le laurier-palme mérite une attention particulière. Lors de sa décomposition, il dégage du cyanure, un poison mortel pour de nombreux organismes vivants. Quant à la tanaisie, elle contient des matières insecticides et vermicides, perturbant ainsi l’équilibre du compost.

Ces caractéristiques chimiques ne sont pas sans conséquences pour le compost. Elles peuvent :

  • Réduire l’efficacité des vers rouges et des micro-organismes.
  • Inhiber la croissance des plantes environnantes.
  • Empoisonner les organismes bénéfiques du compost.

Pour ces raisons, mieux vaut éviter d’intégrer ces plantes dans votre compost. Optez pour des méthodes alternatives comme le paillage ou le retour en déchetterie pour garantir un compostage sain et efficace.

plantes compostables

Alternatives pour les plantes non compostables

Pour gérer les plantes non compostables, plusieurs solutions s’offrent à vous. D’abord, l’armoise. Ne la mettez pas dans le compost : ses composants nocifs perturbent les vers rouges. Préférez l’utiliser en paillis ou portez-la à la déchetterie.

La camomille peut être étalée à la surface du tas de compost plutôt que jetée en bottes. Cela permet de limiter les effets des composés défavorables aux insectes sans perturber la décomposition.

Le ciste ne doit pas être composté en grande quantité. Portez-le en déchetterie ou utilisez-le comme paillis désherbant. Ses composés allélopathiques peuvent empêcher la croissance des plantes environnantes.

Quant aux feuilles et branches du laurier-palme, mieux vaut les déposer en déchetterie. Le cyanure qu’il dégage lors de sa décomposition est toxique pour les organismes du compost.

La tanaisie peut être dispersée au pied d’une haie ou utilisée pour préparer une décoction. Ne mettez pas ses déchets de taille sur le tas de compost : ses matières insecticides et vermicides nuisent à l’équilibre du compost.

Ces solutions permettent une gestion durable des déchets verts sans compromettre la qualité de votre compost. Utilisez des plantes comme la consoude pour encourager la prolifération des micro-organismes, ou la fougère pour aider à maintenir l’humidité du compost. Le genêt et la prêle apportent une structure précieuse à la matière organique.